terça-feira, 18 de agosto de 2020

Le Lac

 Olá!

Noite chuvosa ...são 21h

Vamos de Lamartine hoje?

Le Lac (inglês: The Lake ) é um dos poemas mais famosos de Lamartine  (Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine (Mâcon, 21 de outubro de 1790 — Paris, 28 de fevereiro de 1869) nas Meditações poétiques publicadas em 1820.

Lamartine admirava muito Julie Charles, esposa do famoso físico Jacques Charles . A musa do poeta não pôde vir ao Lac du Bourget , local de muitos encontros anteriores, em agosto de 1817, onde haviam planejado se encontrar novamente.

 Mortalmente doente com tuberculose , ela morreu logo depois. 

Lamartine voltou ao lago sozinho para ver novamente os lugares que haviam visitado juntos. Surpreso por encontrar o cenário natural inalterado e indiferente, ele desejou que pudesse preservar alguma memória de sua felicidade passada.

 O poeta suspira com a lembrança de uma noite estrelada no lago com sua musa, e lamenta o avanço do tempo que implacavelmente nos afasta desses momentos felizes. Consistindo em dezesseis quadras, foi recebido com grande aclamação e impulsionou seu autor para a vanguarda da lista dos poetas românticos famosos .

(Fonte: Wikipédia)

Boa noite! 

Bom dia!

Cida 




                         Imagem da Web


Hello!

Rainy night ... it's 21h

Shall we go to Lamartine today?

Le Lac (English: The Lake) is one of Lamartine's most famous poems (Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine (Mâcon, October 21, 1790 - Paris, February 28, 1869) in the poetic Meditations published in 1820.

Lamartine admired Julie Charles, wife of the famous physicist Jacques Charles. The poet's muse was unable to come to Lac du Bourget, the site of many previous meetings, in August 1817, where they had planned to meet again.

Mortally ill with tuberculosis, she died shortly afterwards.

Lamartine returned to the lake alone to see again the places they had visited together. Surprised to find the natural setting unchanged and indifferent, he wished he could preserve some memory of his past happiness.

 The poet sighs with the memory of a starry night on the lake with his muse, and regrets the advance of time that relentlessly keeps us from those happy moments. Consisting of sixteen blocks, it was received with great acclaim and propelled its author to the forefront of the list of famous romantic poets.

(Source: Wikipedia)

Good night!

Good morning!

Cida 



                       Image from Web


 “Le lac”

 

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour,

Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges

Jeter l'ancre un seul jour ?

 

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,

Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,

Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre

Où tu la vis s'asseoir !

 

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,

Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,

Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes

Sur ses pieds adorés.

 

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;

On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,

Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence

Tes flots harmonieux.

 

Tout à coup des accents inconnus à la terre

Du rivage charmé frappèrent les échos ;

Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère

Laissa tomber ces mots :

 

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !

Suspendez votre cours :

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours !

 

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,

Coulez, coulez pour eux ;

Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;

Oubliez les heureux.

 

" Mais je demande en vain quelques moments encore,

Le temps m'échappe et fuit ;

Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore

Va dissiper la nuit.

 

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,

Hâtons-nous, jouissons !

L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;

Il coule, et nous passons ! "

 

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,

Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,

S'envolent loin de nous de la même vitesse

Que les jours de malheur ?

 

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?

Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !

Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,

Ne nous les rendra plus !


Éternité, néant, passé, sombres abîmes,

Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?

Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes

Que vous nous ravissez ?

 

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !

Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,

Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,

Au moins le souvenir !

 

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,

Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,

Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages

Qui pendent sur tes eaux.

 

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,

Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,

Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface

De ses molles clartés.


Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,

Que les parfums légers de ton air embaumé,

Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,

Tout dise : Ils ont aimé !

(Lamartine)



 


 



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